Il n’y a pas dans la pratique des beaux-arts ou de la musique de confusions entre la technique et l’art. Pour réaliser une œuvre, on conçoit facilement qu’il faille préalablement apprendre et lorsqu’on a appris, on ne se trompe pas sur le fait qu’on n’a encore rien produit et que réaliser quelque-chose n’est pas juste appliquer une technique.

En écriture, il arrive qu’on confonde les choses au point de croire qu’il ne faut pas apprendre pour écrire et pire encore, qu’apprendre des techniques enfermerait le génie créatif dans des formules étriquées et souvent commerciales.

La forme dépend d’un talent littéraire et le fond d’une vision du monde mais il y a entre les deux, un espace qu’on peut apprendre à maîtriser et qui donne une musicalité à la littérature. Maîtriser cet espace ne signifie pas, appliquer tel quel des formes récurrentes pour produire du texte mais posséder des outils pour aider à rendre réel son désir d’histoire. Et comme les techniques d’art ou de musique, on doit se sentir libre de tordre selon son bon plaisir, ces outils pour servir l’histoire qu’on veut raconter.

Cet espace donne une musicalité à l’histoire et comme toute musique, il offre un rythme, une mélodie et une harmonie à l’histoire.

Le rythme se construit au gré de scènes, d’actes, de péripéties, de bascules dramatiques : il s’accélère ou ralentit, il gagne en intensité ou s’apaise selon les instants de l’histoire.

La mélodie conduit le lecteur à vivre des émotions variées, parfois contradictoires, pour le conduire au gré de sa lecture jusqu’à l’expérience émotionnelle souhaitée par l’auteur pour le lecteur et par le lecteur pour lui-même.

L’harmonie donne une cohérence à l’ensemble, accorde les personnages ensemble, sert au gré des symboles et des figures de style l’idée que l’histoire véhicule.

Il existe des techniques pour composer son histoire. Ce sont ces techniques que je vous propose de découvrir et qui peuvent vous aider à exprimer pleinement votre talent, soit lors des ateliers d’écriture que nous organisons au sein de l’association « Les Yeux Fermés », soit par un travail de script-doctoring centré sur la musicalité de vos histoires.